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Étude : Gestion des risques liés aux nouvelles technologies dans le secteur financier

Nouvelles technologies clés et gestion des risques dans le secteur financier.
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Partout dans le monde, les entreprises tentent de suivre le rythme effréné de l'évolution technologique. Outre les avantages qu'apportent les nouvelles technologies, il faut toutefois aussi tenir compte des risques qui y sont liés. Dans une étude, le cabinet de conseil McKinsey s'est penché sur l'utilisation actuelle et prévue de dix technologies clés dans le secteur financier ainsi que sur la gestion des risques dans le domaine de la cybersécurité.

Les dix technologies clés dans le secteur financier

Pour comprendre comment les entreprises abordent l'utilisation et la protection des technologies actuelles et futures, le cabinet de conseil McKinsey, en collaboration avec l'Institute of International Finance (IIF), a mené une enquête mondiale auprès des institutions financières.

Les dix technologies clés suivantes, déjà utilisées ou dont l'introduction est prévue dans le secteur financier, ont été identifiées :

  1. Cloud computing et edge computing : la répartition des charges de travail sur différents sites, tels que les grands centres de données, les centres régionaux et les nœuds locaux, améliore les temps de latence, les coûts de transmission des données et la conformité aux règles de souveraineté des données, tout en garantissant l'autonomie et la sécurité des données.
  2. l'IA appliquée (y compris l'IA générative) : Les modèles d'apprentissage automatique peuvent être utilisés pour résoudre des problèmes de classification, de prévision et de contrôle. L'objectif est d'automatiser les activités, d'élargir les compétences et les offres et de prendre de meilleures décisions.
  3. Développement de logiciels de nouvelle génération : les nouveaux outils logiciels permettent des pipelines modernes pour la mise à disposition de code et la génération, la vérification, la recompilation et la traduction automatisées de code. Ils améliorent également la qualité des applications et des processus de développement.
  4. Architectures de confiance et identité numérique : les architectures de confiance numériques permettent aux organisations d'établir, de faire évoluer et de maintenir la confiance de leurs parties prenantes dans l'utilisation de leurs données et de leurs produits et services à support numérique.
  5. Apprentissage automatique industriel : un écosystème de solutions logicielles et matérielles en évolution rapide permet des pratiques qui accélèrent le développement, le déploiement et la maintenance de solutions d'apprentissage automatique et minimisent leurs risques.
  6. Web3 : Web3 comprend des plateformes et des applications qui permettent un passage à un Internet décentralisé avec des normes et des protocoles ouverts. En même temps, elles protègent les droits de propriété numérique. Cela offre aux utilisateurs un contrôle potentiellement accru sur leurs données et favorise de nouveaux modèles commerciaux.
  7. Connectivité avancée : les réseaux sans fil à faible énergie, la téléphonie mobile 5G/6G, le Wi-Fi 6 et 7, les satellites en orbite basse et d'autres technologies prennent en charge une multitude de solutions numériques qui stimulent la croissance et la productivité à travers différents secteurs, aujourd'hui et à l'avenir.
  8. Technologies quantiques : elles permettent des augmentations exponentielles des performances dans le calcul de certains problèmes. Elles peuvent également transformer les réseaux de communication en augmentant la sécurité.
  9. L'avenir de la mobilité : les technologies de la mobilité visent à améliorer l'efficacité et la durabilité du transport de personnes et de marchandises par voie terrestre et aérienne grâce à des solutions autonomes, connectées, électriques et partagées.
  10. Réalité immersive : les technologies de réalité immersive utilisent des technologies de capteurs et l'informatique spatiale pour aider les utilisateurs à voir le monde différemment grâce à la réalité mixte ou augmentée, ou à expérimenter un tout nouveau monde grâce à la réalité virtuelle.

Ces quatre technologies sont prioritaires

L'enquête montre toutefois qu'une majorité des prestataires de services financiers interrogés donnent la priorité à l'introduction et à l'investissement dans quatre technologies :

- le cloud computing et l'edge computing,
- Intelligence artificielle (IA),
- Développement de logiciels de nouvelle génération
- les architectures numériques d'identité et de confiance.

On s'attend à ce que ces technologies soient adoptées plus rapidement que d'autres, telles que l'informatique quantique, l'apprentissage automatique ou le Web3. En raison, entre autres, de leur large champ d'application.

La gestion des risques, un facteur clé dans l'introduction de nouvelles technologies

Si ces technologies peuvent offrir des avantages exponentiels, elles entraînent également des cyber-risques que les entreprises doivent atténuer. Or, selon l'étude, les compétences actuelles ne sont souvent pas suffisantes pour faire face à ces risques. La majorité des entreprises interrogées reconnaissent déjà la nécessité de renforcer les compétences critiques en matière de cybersécurité. Il s'agit notamment de la gestion des tiers ou des chaînes d'approvisionnement ainsi que de la gestion des accès privilégiés (PAM). Face à la dépendance croissante aux nouvelles technologies, les entreprises doivent s'assurer qu'elles ont réfléchi et mis en place les compétences nécessaires en matière de gestion des risques afin d'éviter que les risques ne l'emportent sur les avantages.

Les top managers des établissements financiers le savent bien. "La transformation numérique est au cœur de notre stratégie. Nous sommes conscients de l'importance de l'adoption et de l'investissement dans les nouvelles technologies telles que le cloud et l'IA. Dans le même temps, la gestion des cyber-risques et des risques technologiques qui y sont associés est primordiale pour assurer la résilience globale de nos services essentiels. Cela contribue à renforcer la confiance numérique de nos clients tout en protégeant la sécurité et la solidité de la banque", explique Jay Puthanveedu de BNP Paribas, global head of resilience, cyber and digital fraud.

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Le progrès technologique et la sécurité doivent aller de pair

La conclusion de l'étude McKinsey est que le paysage technologique dans le secteur des services financiers va évoluer rapidement au cours des trois à cinq prochaines années. Mais comme les risques qui y sont liés vont également augmenter, c'est maintenant le bon moment pour préparer son environnement à l'avenir.

Les institutions financières devraient donc se poser les quatre questions clés suivantes si elles veulent introduire de nouvelles technologies dans leur entreprise :

  1. Avons-nous les bonnes priorités en matière de technologies et de cybersécurité ? Nos priorités technologiques sont-elles en adéquation avec nos capacités en matière de sécurité ?
  2. Investissons-nous dans les technologies et les capacités de cybersécurité adéquates ?
  3. Avons-nous les bonnes métriques et les bons rapports ? Pouvons-nous mesurer notre profil de risque de manière précise et fiable, assurer la transparence pour les autorités de surveillance et les dirigeants et identifier les forces et les faiblesses ?
  4. Avons-nous les bons talents pour combler les lacunes de compétences ? Avons-nous suffisamment de talents et les bons talents pour non seulement maintenir les compétences existantes, mais aussi pour soutenir la maturité et l'expansion futures des technologies ?
 

Les prestataires de services financiers doivent donc être proactifs s'ils veulent que leurs capacités de cybersécurité suivent le rythme des progrès technologiques. Les entreprises capables de saisir les opportunités tout en gérant efficacement les risques associés auront un avantage concurrentiel évident.

Source : Le tic-tac de l'horloge cybernétique : la remise en question des technologies émergentes dans les services financiers

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