Jeux olympiques 2024 à Paris : sécurité contre protection des données

Les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 à Paris présentent de nombreux défis en matière d'organisation.
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Les Jeux Olympiques 2024 à Paris impliquent de nombreux défis organisationnels. L'autorité française de protection des données (CNIL) donne un aperçu des principales mesures de sécurité et de l'impact sur la protection des données.

Des caméras intelligentes en action

La loi sur les Jeux olympiques et paralympiques 2024 (loi JOP 2024) prévoit différentes mesures visant principalement à assurer la sécurité et la protection des jeux.

Un élément central des mesures de sécurité est l'utilisation de caméras "avancées", autorisées par la loi JOP du 19 mai 2023. Ces caméras sont équipées d'un logiciel d'analyse automatique des images. Il permet la détection automatique de certains événements prédéfinis. Concrètement, huit événements peuvent être détectés

  • objets laissés sur place
  • Possession ou utilisation d'armes
  • Non-respect du sens de la marche par une personne ou un véhicule
  • le passage ou le séjour d'une personne ou d'un véhicule dans une zone interdite ou sensible
  • une personne à terre après une chute
  • une foule
  • une trop grande densité de personnes
  • Déclenchement d'un incendie


Ces caméras avancées ne peuvent être utilisées que pour la sécurisation de grands événements présentant un risque particulièrement élevé d'attentats terroristes. En outre, elles ne peuvent être utilisées que sur les lieux de l'événement, aux alentours de ceux-ci et dans les moyens de transport. Il est également possible de les utiliser sur des drones.

Les événements détectés sont signalés aux fonctionnaires autorisés. Ceux-ci examinent les événements et décident si des mesures supplémentaires sont nécessaires.

Les données collectées par ces caméras avancées peuvent être conservées pendant un an maximum. Elles doivent également servir à améliorer la qualité des algorithmes de reconnaissance. Comme le souligne la CNIL, la reconnaissance faciale par les caméras avancées est explicitement exclue afin de garantir la protection des données des participants et des visiteurs.

Les caméras étendues doivent également être utilisées dans le cadre d'autres événements sportifs, récréatifs et culturels (par exemple des concerts). Cela est possible jusqu'au 31 mars 2025 en vertu de la loi JOP.

Contrôle d'accès pendant les Jeux olympiques de Paris

Pendant les Jeux Olympiques, l'accès à certaines zones de Paris et de la banlieue environnante sera limité et contrôlé. Les personnes souhaitant accéder à ces zones devront demander un laissez-passer muni d'un code QR. Pour ce faire, les données personnelles suivantes seront collectées :

  • Prénom et nom de famille
  • Date et lieu de naissance
  • Adresse et e-mail
  • Numéro de téléphone
  • une photo
  • la raison et la preuve de l'accès à la zone (preuve de résidence, preuve d'employeur, etc.) ;
  • le numéro et une copie de la carte d'identité, du permis de conduire, du passeport ou du titre de séjour
  • la date et l'heure d'entrée et de sortie de la zone de sécurité.


Pour les véhicules, les données suivantes peuvent être collectées :

  • numéro d'immatriculation
  • la marque, le modèle, le type et la couleur du véhicule
  • Copie du certificat d'immatriculation

Les données collectées sont conservées trois mois après la fin de l'événement. Une exception est la copie de la carte d'identité, celle-ci n'est conservée que jusqu'à l'envoi du laissez-passer.

Utilisation de scanners corporels

Lors de l'accès à certains sites pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques, les visiteurs peuvent choisir de se soumettre à une fouille par scanner corporel pour rechercher des objets interdits. Cette mesure vise à faciliter l'accès à ces lieux.

Dans tous les cas, les visiteurs doivent donner leur consentement explicite avant l'utilisation du scanner corporel. Si le consentement est refusé, le visiteur peut être soumis à une autre mesure de contrôle, par exemple une palpation manuelle.

Selon la CNIL, les images du scanner ne doivent pas être enregistrées ou stockées.

La CNIL informe sur les droits des personnes concernées

La CNIL rappelle que les personnes concernées ne peuvent pas s'opposer au système de laissez-passer ou à l'analyse de l'image par les caméras "avancées". En effet, la possibilité de s'opposer aux différents systèmes mis en place par les autorités ne permettrait pas à ces dernières de poursuivre leurs objectifs de sécurité.

Les personnes concernées peuvent toutefois faire valoir a posteriori leurs droits d'accès, d'effacement, de rectification ou de limitation auprès du responsable du traitement.

En outre, pendant les Jeux Olympiques, la CNIL contrôle en permanence les mesures prises pour garantir la protection des données et permettre un déroulement transparent et sûr des Jeux. Si la CNIL constate des manquements lors de ses contrôles, elle peut prendre toutes les sanctions prévues par la loi afin de garantir le respect de la réglementation.

Conseil de lien : La CNIL répond aux principales questions sur les Jeux Olympiques 2024

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